Paris-Brest-Paris - Retour sur le BRM 400KM 2015 de CAUSSADE (82)

Publié le par Cahors CycloTourisme

Départ du BRM400 Caussade - 29 mai 2015
Départ du BRM400 Caussade - 29 mai 2015

Notre camarade de club, Alain Gros, n'a pu effectuer le BRM400km de CAHORS le 9 mai 2015. Qu'à cela ne tienne, il s'est engagé sur celui de Caussade (82) le 30 mai 2015.

Pour lui c'est une première. Il découvre la longue distance et il était loin de penser qu'il effectuerait les brevets qualificatifs pour Paris-Brest-Paris 2015. L'ayant vu sur le BRM300, il ne peut que réussir dans cette aventure.

Alain nous livre ses impressions sur le brevet qu'il a donc effectué avec le club de Caussade. On sent qu'il y a pris du plaisir et c'est très encourageant pour la suite.

Voici son récit :
 

"Mon brevet du 400 avec le club de Caussade s'est finalement bien passé. Il a commencé dans ma tête la nuit qui précède avec une nuit incomplète et un sommeil peu profond.

 

Le matin du vendredi je suis allé saluer Jean-Claude afin de soumettre à son expertise mon équipement flambant neuf. Une tentative de sieste et enfin le moment du départ à Caussade où j'ai reçu le sésame jaune. Une photo par mon épouse, puis le départ.

Vingt inscrits, un manquant, attendu 5mn, une recommandation de prudence du président et les "chevaux sont lâchés". La petite route sympa longeant la vallée de la Lère très agréable a donné le ton à ce 400. Daniel et Jean-Claude m'avaient dit que les caussadais roulaient vite, je le confirme, souvent au dessus de 30 dans cette petite vallée et ceci jusqu'au premier contrôle à Layrac (47) au km90 à 22h15.Bien qu'ayant suivi sans problème j'ai compris que je ne tiendrais pas sur la distance.

Sur cette portion nous avons croisé après Castelmayran un cycliste qui fut salué par le groupe d'une grande clameur (j'appris que c'était Serge!), nous avons bénéficié d'un ciel à la Turner, et nous avons été salué à Auvillar par une boutade lancée par deux ados nous disant "C'est dur!!. Il ne fallait pas sécher les entraînements!". Nous avons côtoyé la centrale de Golfech et apprécié le charme fugitif d'Auvillar puis traversé la Garonne direction Montaigu-de-Quercy et Sauzet.

Le groupe, bien éclairé, s'enfonçait maintenant dans la nuit noire, presqu'un bataillon de verts luisants. Dans un silence profond, bien calé à l'arrière, j'ai apprécié cette petite route le long de la Séoune, avec les surprises d'un lièvre qui a traversé le groupe sans provoquer de chute et deux canons à eau qui nous ont rafraîchis. La cadence de pédalage n'était pas propice à la méditation bouddhique.

A Sauzet (Km158 à 01h00), nous attendait un ravitaillement réparateur. Soupe chaude, fouace, etc... et une pause bienvenue. J'avais décidé de laisser filer le groupe et d'adopter la sagesse de Daniel et Jean-Claude (seul et gérer) afin d'arriver au bout. Les réprobations de quelques Montalbanais (Norbert bien remonté) qui ont prolongé la pause (45mn) et indiqué qu'il fallait baisser la cadence m'ont rassuré. Les impatients Caussadais repartis, nous étions maintenant dix (9 du Véloce et moi) à poursuivre vers Cahors, traversé à 3 heures du matin.

Une pensée pour mon club qui allait "lancer" le 600.

Le tracé dans la vallée vers Cajarc, circuit déjà fait avec mon club ne m'était pas inconnu. Le bruit des chaussées, les virages (les PN!!) autant de repères connus et rassurants sur notre progression honorable. Aux premières lueurs de l'aube une pause à 5h30 pour casse-croûter, puis l'entrée à Capdenac dans la froideur du petit matin (Km260 à 6h15), conscients que nous avions mangé le pain blanc et qu'il restait 1690m de dénivelé.

Jusqu'à St-Igest quelques kilomètres de répit, dans une petite vallée bucolique baignée dans la douceur du premier soleil. Puis dans le "dur" une succession de petits murs, interminable ... jusqu'à la descente sur Villefranche et à nouveau des pentes raides, des bosses, la descente sur Laguépie très joli village dans la vallée encaissée du Viaur avec un mur pour s'en extirper et des douleurs dans les jambes ... et des pensées "On ne méritait pas ça!!"

En haut de chaque difficulté les "costauds" attendaient les "faiblards" dont j'étais. Très bon esprit de camaraderie.

D'autres bosses jusqu'à la dernière pause à Cordes, atteinte à 11h30, avec une lumière magnifique sur la bastide haut perchée. A la "pause bistrot" dernier repas, les sourires et les plaisanteries traduisaient la satisfaction de tous, plus que 60 bornes.

Le retour s'est effectué calmement (la sieste en quelque sorte) car l'énergie était restée dans les bosses, pour une arrivée à Caussade à 14h30.

Un verre de l'amitié, les commentaires de chacun et puis l'impression très agréable d'être au milieu d'un groupe d'amis connu de longue date ont prolongé l'instant magique d'avoir terminé.

Voilà, une étape de plus ..."

 

Et nous espérons que ce n'est pas la dernière. Et encore bravo !

 

Récit : Alain Gros - Commentaire : Daniel Arnaudet

Publié dans Brevets

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F
Quelle précocité ! A peine plus d'un an de vélo, et déjà sur des distances pareilles ! Un grand bravo Alain, c'est tout simplement grandiose, et bonne chance pour le 600 km.<br /> Bien amicalement,<br /> Guy
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