Cette activité en cette année de Paris-Brest-Paris est assez intense et nous pouvons nous réjouir de la participation à nos quatre brevets qualificatifs. J'ai pu en accomplir deux dans la totalité et une partie d'un autre.
Pour le dernier, le BRM600, je n'ai pu que les encourager au départ. Les deux journées s'annonçaient agréables avec une météo propice à cette aventure. Pas de pluie, du soleil mais trop de chaleur, et un vent assez favorable.
L'ambiance dans notre local en cette heure matinale était détendue, voire paisible. L'épreuve du 400 était passée et chacun semblait soulagé. A ce niveau de la préparation, qui que ce soit a conscience que la qualification est proche, sauf incident.
J'ai trouvé tout le monde calme, chacun attendant le top départ. Après que je leur ai remis les cartes de route, j'ai tenté de faire deux ou trois photos. Je dois dire que je n'ai pas bien réussi.
Je dois reconnaitre que lorsque j'ai vu ce groupe de 24 s'élancer, je regrettais de ne pouvoir les suivre. Quel plaisir quand même de voir ce bandeau lumineux s'étirer et les feux rouges s'éloigner au loin et s'enfoncer dans la nuit.
Le lendemain, 31 mai 2015 à 16h00, je suis à La Barbacane. Déjà 10 d'entre eux ont déposé leurs cartes de route. Mais je peux en accueillir treize. Ils me paraissent bien malgré une nuit passée sur le vélo et ayant dormi à la "sauvette". Nous échangeons leurs impressions. C'était bien pour certains mais un peu dur pour d'autres.
Quelques-uns ont bien voulu nous donner leurs impressions.
Roger Thomas du Vélo Tourisme Saint-Affricain (12) a écrit :
"Quelques chiffres pour commencer. 607km, 4200m de dénivelée, roulé pendant 28h00 sur un total de 36h30, 21km/h de moyenne.
Dés le départ, l’allure est rapide. Dans la première longue côte (Espère), deux groupes se forment. Je suis dans le premier, mais en haut, j’attends mon binôme. Nous voici seuls, à notre rythme, dans l’arrière garde. Peu de temps après nous trouvons François de Seysses, diagonaliste, qui nous sera d’une aide plus que précieuse et avec qui nous ferons tout le circuit.
Dans ce parcours en forme de rectangle sur une carte, la ligne supérieure nous mène vers l’océan. Le vent nous est contraire mais l’iode nous vivifie. Le ciel est couvert. Paysages agréables qu’on aimerait bien admirer plus longtemps. Animaux écrasés sur la route : nous verrons deux renardeaux et deux chevreuils notamment.
En descendant vers le sud, nous ne verrons pas l’océan, à quelques centaines de mètres près. La forêt landaise se remet de ses blessures. Les jeunes pins poussent. Par rapport aux brevets faits ici en 2011, je note moins de séquelles de la tempête de 2009 : seuls quelques tas de souches, mais de larges zones restent à replanter. 120 km de plat. A Escource, le restaurant satisfait une envie de François et crée un nouveau plat cyclo sur sa carte : manchons de canard sur pâtes. Les cyclos d’Aurillac qui nous ont rejoints adopteront aussitôt ce plat qui est promis à un grand avenir. En ce qui nous concerne, nous allons dormir dix minutes à Labrit, mais le froid nous déloge. Peu après je sursaute dans une descente en voyant arriver la bordure. Heureusement, Gabarret, où nous arrivons à 4h00, nous permettra de dormir une heure, en compagnie de deux autres amis qui se sont joints à notre trio.
A chacun ses petites misères, Géraud a son tendon d’Achille douloureux, mais une pommade miracle sortie d’une sacoche lui permettra d’aller jusqu’au bout. Le sommeil, les pieds brûlants tout s’oublie devant un bon chocolat chaud, après Lectoure ou en écoutant la brave aubergiste (depuis 45 ans) de Tournecoupe. Et toujours ce pot, un peu avant la fin de l’épreuve, ici au pointage de Castelnau-Montratier qui passe du baume au cœur et sur les muscles endoloris et cette promesse « après, c’est tout plat ! ». Il ne reste plus qu’à s’inscrire pour le Paris Brest Paris, pour se retrouver ensemble.
Merci au club de Cahors qui a organisé cette épreuve, merci pour son accueil. Merci à Daniel qui était avec nous par la pensée tout au long de ce circuit et pour son travail."
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