Faisons connaissance avec un cyclo du club fort méritant
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Alain Gros est un licencié de Cahors Cyclotourisme (qui vient seulement de réaliser sa deuxième année de pratique cycliste), peu connu par beaucoup d'entre nous, mais qui a brillamment réussi les brevets qualificatifs pour Paris-Brest-Paris 2015 (de 200 à 600 km).
Jean-Claude Millot s'est livré à une petite "interwiew" qui permettra de faire connaissance avec ce cyclo fort attachant et particulièrement endurant.
JC.M : Alain, peux – tu te présenter ?
A.G. : J'ai 64 ans, retraité depuis 18 mois, habitant Pradines, mais je suis Cadurcien depuis la petite enfance, ville où j'ai grandi, et fait ma scolarité au Lycée Gambetta. Je m'en suis éloigné pour continuer mes études et raisons professionnelles. J'ai effectué mon retour sur Cahors en 1994.
J'ai fait ma carrière dans l'administration.
Je suis marié et j'ai 2 enfants et 2 petits enfants.
JC.M : Tu fais du vélo depuis combien de temps ? Je veux dire du vélo sans les roues stabilisatrices !
A.G. : Quand j'étais gamin, puis ado, j'en faisais avec mon frère ou des copains. C'était une de nos principales distractions, mais pas de compétition.
C'était même mon moyen de locomotion pour aller tous les jours au « bahut ».
Par la suite, comme beaucoup de personnes, j'avais un vélo pour quelques sorties estivales, mais rien de régulier, ni de planifié.
JC.M : Quelles autres activités sportives as – tu pratiquées ?
A.G. : De la randonnée pédestre, une ou deux séances hebdomadaires de natation lorsque je conduis mon petit fils à ses cours à la piscine.
JC.M : Tu as fait ton premier long brevet en 2014. En as – tu conservé un bon souvenir ?
A.G. : C'était un 200 sur lequel j'étais très concentré, vous imaginez ma première longue distance !
Le groupe avec lequel je l'ai effectué était très sympathique, et je découvrais qu'on pouvait prendre un réel plaisir à partir, tenir et durer.
Pas sûr de moi, je roulais souvent à l'arrière du groupe, et sur les 20 derniers kilomètres, j’étais carrément lâché ( le coup de pompe !). J'ai fini grâce aux encouragements d'un bon Saint Bernard qui se prénommait GUY. J'en garde un très bon souvenir.
JC.M : Cette année, tu as enchaîné tous les brevets qualificatifs pour Paris – Brest – Paris. Pourquoi ?
A.G. : En fait, j'avais entendu parler de cette série, et je trouvais la progressivité intéressante. J'avais donc pris la résolution qu'à chaque brevet réussi, je m'engagerais sur la distance suivante en souhaitant aller au moins jusqu'au 300.
Ce brevet de 300, je l'ai fait avec une équipe sympathique, et aux côtés de Daniel Arnaudet qui à l'arrivée m'a incité à continuer.
Les conseils et encouragements des randonneurs du club ont d'ailleurs été déterminants, et très précieux pour la réussite des brevets.
JC.M. : Peux – tu nous dire quel plaisir et quels enseignements tu en as retiré ?
La découverte de sensations nouvelles, comme rouler la nuit, puiser dans les réserves, aller au delà, ne pas lâcher le groupe avec lequel on roule, être trempé par la pluie, essoré par la fatigue, c'est un vrai rendez-vous avec soi même. Mais quels plaisirs d'admirer la nature au coucher du soleil, l'arrivée de la clarté à l'aube, et de partager ces sensations avec d'autres passionnés.
J'en retiens d’abord qu'il faut d'abord programmer la distance dans sa tête, avoir un vélo bien équipé, une bonne organisation (vêtements, alimentation), un entraînement adapté et une bonne gestion du temps. Autant de points qui ont fait mon apprentissage grâce à de précieux conseils des randonneurs expérimentés du club.
Enfin étant novice dans cet exercice, je reconnais que j'ai eu quelques troubles du sommeil les nuits qui précédaient les départs ,et pendant les parcours de bons maux de jambes, de la fatigue, parfois de la lassitude surtout dans la traversée interminable et monotone des Landes lors du brevet de 600.
JC.M. : Les cyclotouristes cadurciens adeptes des longues distances pensaient que tu allais te lancer dans l’aventure du Paris-Brest-Paris. Qu’est-ce qui t'as fait y renoncer ?
A.G. : Je ne connaissais pas le PBP. Je ne l'avais pas intégré comme étant possible pour moi. Mon but était de détenir tous les Brevets Randonneurs Mondiaux (il manque un 1000 km néanmoins). J'ai pourtant entendu beaucoup de commentaires et d'anecdotes, son ambiance unique, je savais que c'était le Graal des randonneurs, et tous mes compagnons de route sur les brevets s'y préparaient, mais je n'étais pas prêt mentalement.
Je pense que j'aurais coincé par manque d'expérience et de préparation physique. Il me manquait des distances intermédiaires pour acquérir de la résistance.
Je n'ai aucun regret.
JC.M. : Recommenceras – tu les longues distances ?
A.G. : Assurément. Je pense aux brevets fédéraux, ceux programmés par le club. Mais je regarde aussi ce que sont les diagonales par les récits de Daniel.
JC.M. : Le P.B.P. N'est pas tout à fait le cyclotourisme, nombreuses sont les randonnées permanentes longues distances qui te feront découvrir les belles régions de France.
Qu'est-ce qui te tenterait de faire pour repartir à la découverte du cyclotourisme ?
A.G. : En 2016, je vais essayer une virée dans les Pyrénées pour découvrir les sensations dans les cols.
Peut-être une diagonale, qui me ferait aller plus loin que le 600.
JC. M. : Tu n'as pas beaucoup participé aux sorties hebdomadaires du club. Peux-tu nous dire pourquoi ?
A.G. : C'est vrai, mais mon emploi du temps familial, plus quelques activités annexes et mes sorties de préparations m'ont éloignés du club.
Cela ne signifie pas pour autant que je m'en détache. Je reconnais que si je n'avais pas été au club, je n'aurais pas connu, ni fait ces brevets.
JC.M. : Aurons nous le plaisir de t'y voir plus souvent ?
A.G. : A la rentrée, j'y serai plus souvent et toujours avec autant de plaisir.
A bientôt.
Amicalement à tous.
JC.M. : Merci Alain d'avoir pris le temps pour répondre à mes questions. Je t'adresse encore une fois mes félicitations et pour l'élection du sportif de l'année pour le club, tu seras mon favori.
Jean-Claude Millot