Un stage animateur motivant...une cyclo-découverte épique...

Publié le par Cahors CycloTourisme

La mairie de Labastide-Murat

Quelle mouche à piqué les cadurciens...voila qu'à la fin du cursus de formation, le club aura huit animateurs, dont trois initiateurs...voila qui va nous obliger à voir ce que l'on peut en tirer...c'est pas la moindre des soucis.

Pour le dernier jour, les candidats auront à mettre en place le déroulement d'une cyclo-découverte autour de Labastide-Murat avec tous les conseils appris des formateurs...recherche des lieux dignes d'intérêt , reporter le circuit sur une carte (sans GPS), consignes à appliquer, conduite à adopter lors des déplacements...autant de choses à apprendre en considération pour intéresser un public profane.

Soulomès, devant la Commanderie

Durant la semaine, chaque groupe s'est évertué à trouver les lieux les plus propices à cette balade qui se veut touristique et culturelle...contact avec l'office du tourisme, préparation d'un roadbook, et réflexion sur les moyens...curieusement les deux groupes avaient fait à peu près les mêmes choix, ce qui va simplifier la tâche.

Le jour J. , appel des troupes devant la statue du roi du lieu, je cite le prince Joachim Murat, qui nous indique le bras tendu la direction à prendre...enfin presque car c'est au contraire dans l'autre direction que nous nous dirigerons.

Soulomès, devant l'église

Consignes de départ, listage des participants, un coup d'œil sur le matériel de chacun (avec un attention particulière sur les vélos des formateurs, qui seraient bien capables de nous piéger, mais pas de fourberie finalement, sauf peut-ête le Président du Codep qui a tardé à mettre la protection de son crane), mise en place du groupe avec leader (conduite du groupe), serre file (l'œil du groupe) et voltigeur chargé de faire la police si d'aventure c'était nécessaire.

Départ poussif...Le leader a peine à se faire entendre (pourtant j'ai de la voix), le respect des distances est approximatif, mais tout le monde est en file indienne. Après moins de 500 m, premier arrêt pour évoquer le roi Murat, près de sa maison natale et du musée dédié à l'illustre personnage. Premier mouvement de panique, car il faut tourner à gauche...le leader qui n'a pas d'yeux à l'arrière crie fort que l'on doit indiquer le changement de direction pour que le "serre file" l'indique aux automobilistes...compliqué la chose, car celui-ci est à une bonne centaine de mètres...mais bon la traversée se fait sans encombres.

Arrêt devant la maison natale de Murat et l'auberge de Madame Loubières sa mère, puis devant musée consacré au roi de Naples, évocation faite par Manet de l'histoire de Labastide et de son héros.

Caniac-du-Causse

Un dizaine de minutes après, reprise de la route, ...changements de direction multiples un peu folkloriques, mais finalement, nous nous trouvons sur la route de notre destination future. Nous n'avons pas fait 100 m, que le leader distrait constate qu'il avait mis la roue avant à l'envers...ce qui désorganise le groupe car il fallait bien réparer l'anomalie.

Un peu loin, se présente notre prochaine visite, située en contrebas ce qui oblige à un petit "déroutement" pour y parvenir. La tour de Soyris est un bâtiment restauré majestueux de 30 m de haut, construit au XIV siècle, qui n'avait aucune vocation autre que de satisfaire un richissime homme. Etant sur un domaine privé, nous ne pourrons pas nous approcher au plus près, mais Manet saura raconter l'histoire de ce lieu.

Près de l'igue de Planagrèze

La suite va nous conduite à Soulomès, village situé à quelques kilomètres. Le groupe bien en ligne s'adapte au terrain vallonné ce qui crée des mouvements élastiques, provoqués volontairement parfois par le fripon formateur Stéphane. C'est là qu'intervient le "voltigeur" chargé de remettre les choses en place, et au besoin le "fourbe" formateur.

Soulomès, village qui a un passé régi par l'ordre du temple (installé dès le XIIème siècle), possédait une commanderie

Dolmen de Planagrèze

importante dont il ne reste aujourd'hui qu'un bâtiment jadis occupé par le commandeur. Des fresques du XIV siècle misent à jour en 1938, soi-disant rénovées, mais bien ternes ornent le cœur de l'église.

Au sortir de l'église, deux vélos ont disparus...Manet est inquiète...mais bon, tout rentre dans l'ordre car c'était pour nous rappeler que lors des visites, il faut qu'une personne veille sur le matériel pendant que les autres sont en visite (un bon coup d'un formateur).

L'igue de Planagrèze-Caniac-du-Causse
L'igue de Planagrèze-Caniac-du-Causse

Pour moi, c'est la fin de l'aventure...Notre petite anglaise, Susan, nous fait une Susan...personne n'a compris comment sa bicyclette (pourtant à l'arrêt contre un mur) a pu lui causer une aussi profonde blessure...Nous sortons notre trousse de secours (obligatoire dans ce genre de sortie), et devant le flot de sang déversé, Stéphane (secouriste confirmé) prend les choses en main (désinfection de la plaie, compressions, bandage serré sont de rigueur). Néanmoins, devant la profondeur de la coupure Susan ne peut continuer car visiblement la plaie doit être suturée. Pendant que Stéphane veille sur elle, et que le reste de la troupe repart vers d'autres lieux, je retourne au lieu de départ pour récupérer la voiture, car il faut trouver rapidement un médecin ou une autre structure capable de résorber l'anomalie du mollet de Susan.

Dolmen de Planagrèze

Labastide-Murat, désert médicale le samedi : Pharmacie fermée, maison de santé close, aucune permanence chez les pompiers, ni chez les deux cabinets infirmier appelés. Pas d'autre solution, Susan doit se rendre aux urgences à Cahors, et je prends la décision de la conduire jusqu'aux alentours de  St-Pierre Lafeuille où elle va récupérer sa voiture. Susan stresse un peu...son mari Hubert est toutefois habitué (elle nous a fait "une jamais deux sans trois", après deux chutes lors des trois dernières années.

La plaie ne saigne plus, son pied gauche ne lui sera pas utile pour conduire car elle possède une auto à boîte automatique, donc je la laisse rejoindre Cahors par ses propres moyens...finalement, après sa visite à l'hôpital ce sera cinq points de suture.

La suite de la virée touristique à vélo, je ne la vivrai pas, et c'est donc par personne interposée que je la conterai. Au départ de Soulomès, la troupe drivée par de nouveaux accompagnateurs se dirigera vers Caniac du Causse où un arrêt sera fait pour faire une visite à la crypte.

Cette crypte où repose l'ermite Saint-Namphaise est de toute beauté, et grâce aux commentaires distillés par un candidat animateur, chacun connaîtra l'histoire de ce personnage qui a donné son nom aux lacs taillés dans la pierre calcaire que l'on rencontre un peu partout dans le parc naturel des Causses du Quercy.

Nous sommes au cœur de la Braunhie, forêt où la pierre est reine, zone creusée de grottes, igues ou autre effondrements qui présentent autant de danger pour le promeneur non averti.

Un peu plus loin, le groupe passera devant la petite chapelle dédiée à Saint-Namphaise et fera un arrêt un peu loin à l'igue de Plana Grèze, exemple type de ces effondrements. La plupart du groupe descendra au plus prêt de la cavité. La région présente également une grande quantité de dolmens. L'un d'eux tout proche sera l'objet d'une visite et une photo viendra immortaliser le moment.

La suite de la rando, devait conduire au joli village de Soulomès, mais les contraintes d'horaires obligeront à "ignorer" le lieu pour rentrer directement sur le lieu du départ.

Ensemble, il sera fait un bilan de la randonnée, avant la séparation avec pour certains bien des idées en tête. Une bien belle journée d'initiation à la randonnée, et deux journées d'informations très précieuses.

Texte : Guy Faure

Photos : Manet, Jean-Luc

Publié dans Club-Vie du club

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