Un beau voyage itinérant en autonomie d'une de nos cyclotes...

Publié le par Cahors CycloTourisme

Un beau récit de notre amie Sylviane :

Ce 18 juin dernier, c'était l'appel du vélo pour moi. Après quelques balades avec ma randonneuse flambant neuve, je me lançais pour un périple en solo et en autonomie totale sur les routes de 4 départements de notre belle région (46, 32, 31, 82).

 

Je me suis inspirée un peu du chemin de Saint Jacques de Compostelle, avec l'idée de revoir les terres du Gers où j'ai fait brouter mes premières vaches. Pour ce faire, j'ai préparé et enregistré mon itinéraire sur mon GPS" townav", et j'embarque une carte routière.

 

Donc le 18 juin de bon matin, après des préparatifs rondement menés, c'est l'instant du départ, avec la pesée de l'équipage complet : 82 kg.

 

Je me lance vers Lauzerte dans la fraîcheur matinale. Passé le village, première erreur de navigation, je me retrouve sur la route de Durfort-Lacapelette au lieu de longer la Barguelone. Cela aurait été plus sympa et surtout beaucoup moins difficile. C'était là le premier "confli"t avec mon aide à la navigation. Du coup, je me déroute vers Moissac, puis je profite du canal latéral. Je rattrape l'itinéraire prévu à Pommevic, puis je roule gaillardement vers ce beau pays où le bonheur est dans le pré . Peu avant Lectoure, vers 14 heures, je trouve sans difficulté le camping à la ferme repérée sur internet . Je plante la tente dans cet endroit bien calme, loin de tous commerces. Heureusement que j'ai prévu l'autonomie alimentaire, et je peux m'octroyer un repos bien mérité, ravie et un peu fière de m'être lancée dans cette aventure.

Eglise de Séailles

Le lendemain matin à 6 heures, branle-bas de combat, je déjeune et je lève le bivouac en un peu plus d'une heure et je pédale vers Lecture, impatiente de revoir Séailles, ce petit village gascon où j'ai laissé des rêves de jeunesse et découvert les dures réalités de la vie agricole.

Peu à peu, je perds confiance dans mon GPS qui me dit sans cesse que je fais des écarts à la route, son écran est tout petit et avec la luminosité, je ne vois rien. Bref, peu à peu, je roule avec la carte routière, tout se passe bien et vers 14 heures, je touche au but et je retrouve des amis, avec qui je passe une partie de l'après midi. Évidemment, je prends du retard sur mon itinéraire, du coup, on charge le vélo dans la fourgonnette de mes amis et je fais un saut de puce en voiture de 15 km de Séailles à Belmont en passant par Lupiac, le pays de Dartagnan. Vers 18 heures, j'arrive enfin à Bassoues, magnifique village avec sa tour et sa halle. Je quitte cet endroit magique, avec en ligne de mire le camping municipal situé en contrebas du village. Et là, cruel désappointement, celui-ci est fermé. La fatigue se fait sentir sérieusement. J'avais noté le numéro d'un autre camping, j'appelle, ouf, il est ouvert, c'est à quelques kilomètres, ça c'est la bonne nouvelle. Encore une côte interminable, ça c'est la mauvaise nouvelle. Tout à gauche, patiemment, je mouline. A 20 heures, je plante enfin la tente. Quelle journée riche en émotion !. La sérénité est là, je tiens mes objectifs, physiquement, il n'y a pas  de galère. SUPER !!!!

Et ça repart pour le troisième jour. Le beau temps est avec moi. L'itinéraire est relativement plat sur les 20 premiers km et la cerise sur le gâteau, vue sur les Pyrénées, c'est magnifique. Je dors à Samatan, là aussi, j'ai improvisé car j'avais prévu de passer la nuit à Montpézat (32) mais personne ne répondait au téléphone.

Halle de Bassoues

Le quatrième jour, changement de décor, je démarre dans le brouillard et je quitte la campagne pour l'agglomération toulousaine. Cette fois, je ne plante pas la tente, mais je me fais inviter chez mon fils. A Toulouse, je prends une journée de repos et je profite de la fête de la musique, place du Capitole et autres lieux. Que du bonheur !

 Le samedi, la journée est chargée, j'ai un rendez-vous à Labastide Saint Pierre à 8h30. Du coup, j'enfourche ma randonneuse un peu avant le levé du jour, le vélo a un bon éclairage. Je longe le canal latéral de la gare Matabiau jusqu'à Canals (82). Après mon rendez-vous, je reprends la route à 12 h, direction Montricoux et là,c'est chez ma fille que je me fais inviter.

Le dimanche, il faut bien rentrer à la maison, je ne suis pas pressée, je m'arrête encore chez des amis à Molières où je profite d'un deuxième petit déjeuner.

J'ai bigrement apprécié cette semaine, c'est comme si le temps s'arrête, je n'avais guère que mon voyage dans la tête, avec une grande sensation de liberté. Il me tarde de repartir, plus loin, plus longtemps. Ce n'est pas les idées qui me manquent. Cette pratique du vélo a un côté relaxant que je ne trouve pas du tout avec le vélo de course. Faire des dénivelés importants n'est pas un problème, ce malgré le chargement. Je roule toujours de bonne heure le matin, 7h, dernier délai Je ne me suis jamais sentie seule, sur mon parcours , j'ai eu l'occasion de discuter avec beaucoup de personnes qui se sont montrées curieuses et friandes de savoir comment se déroule l'aventure.

En ce qui concerne mon GPS, il a fini en pénitence au fond d'une sacoche. J'ai un accessoire muni d'un port USB, alimenté par la dynamo qui se situe dans le moyeux de la roue avant qui permet de recharger en roulant, mais pour se charger, le GPS doit être éteint. Pendant ce temps, pas d'aide à la navigation et pas d'enregistrement. Finalement, il va falloir que je m'adapte au téléphone, ce couteau suisse moderne.

Au compteur, 512 km, 3330 m de dénivelé à une moyenne de 15 km/h. Cela laisse le temps d'admirer le paysage.

Texte et photos : Sylviane L.

Publié dans Séjours et voyages

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P
Bonjour Sylviane,<br /> "La liberté à bicyclette" disait la fédé à une certaine époque ! Tu as du faire un voyage dans le temps et tu as bien fait. Le cyclotourisme c'est la liberté à bicyclette...mais attention aux outils modernes de navigation, utile parfois indispensables et quelquefois détestable. Tu as vécu un beau périple, c'est bien bien. La liberté cela s'apprivoise doucement comme la vitesse de la randonneuse ! Je te souhaites encore beaucoup de bonheur en itinérance... un rêve rarement atteint !<br /> Bien amicalement ! Pilou
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D
Bravo Sylviane et merci de nous faire partager ces moments. Tu as trouvé une motivation pour faire du vélo autrement sauf la forme du voyage itinérant auquel tu a pris beaucoup de plaisir. <br /> Puisse que cette première expérience t'ouvre de nouveaux horizons.
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L
Bravo petite sœur pour ce vécu qui s'exprime !! Chaleureusement
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