Notre Fédération - 04
Extrait du memento "Unité Histoire - FFCT 2007" publié avec l'aimable autorisation de la FFCT
1926-34: petite mais libre et dynamique, notre Fédération | ||
Légalement, la FFSC était libre. Cette péripétie la stimula au lieu de l'abattre. Elle quitta l'Hôtel du TCF pour la Taverne Gruber, son nouveau siège social. André de Boubers fut nommé président. La Fédération décida d'admettre des membres individuels en plus des sociétés, faisant ainsi un pied de nez au TCF; ils étaient déjà 104 en juin 1927 (notons que les MI étaient pour la plupart aussi adhérents des sociétés). À cette époque, elle examina l'idée du Marseillais Cayol de mettre en place des comités régionaux, ancêtres de nos ligues, et le fit petit à petit dès que ce fut possible, elle entreprit des démarches pour la reconnaissance d'utilité publique, négocia des réductions avec les chemins de fer, publia un petit guide confidentiel d'hôtels recommandés, eut l'idée d'un panonceau pour les signaler, créa le concours photo, établit une liste des sites remarquables à visiter. Elle publiait le calendrier des organisations officielles des sociétés. Cependant, les manœuvres de l'UVF et du TCF la firent exclure de l'Union nationale des associations de tourisme. En 1927, de Boubers sauta sur l'occasion de patronner la semaine de vacances organisée à Castellane par Charles Bernard, à la barbe du TCF; ce fut la première de nos Semaines fédérales. En 1929, il saisit l'opportunité de la concentration de Toulon le lundi de Pâques pour fixer à la sainte-Baume le premier rendez-vous pascal de la Fédération. Le fanion fédéral commença à voyager de club en club, lien symbolique fort entre les sociétés. Les Concentrations nationales de Pentecôte virent le jour en 1928, les premiers Brevets cyclistes fédéraux en 1930. | Le modeste Bulletin officiel de ta FFSC devint en 1929 une vraie revue - véritable coup de poker avec des finances aussi précaires. En 1931, l'UVF revint à la charge en sommant les clubs avec lesquels elle avait des liens ou que le TCF subventionnait de quitter la FFSC ; deux seulement le firent. Ce fut donc un coup d'épée dans l'eau qui ne fit qu'attiser l'antipathie que les cyclos lui portaient. De son côté, le TCF radia de son Comité de tourisme cycliste les personnalités cyclotouristes qu'étaient Chotin, Clément, Ledieu et Maître pour la raison qu'ils étaient adhérents FFSC. Malgré leur amertume, ces vieux técéfistes continuèrent à œuvrer pour un rapprochement entre la FFSC et le TCF, mais sans écho du côté de celui-ci qui avait pris une fois pour toute le parti de I'UVF et qui, comme l'écrivit son président, "n'acceptera jamais l'existence de membres individuels dans votre fédération". Quelle impudence dans l'ingérence ! André de Boubers, homme énergique, entreprenant et respecté bien que ne se prenant pas au sérieux, gros travailleur et grand rouleur fut un promoteur infatigable de la Fédération à laquelle il donna personnalité et corps, en dépit de l'hostilité de l'UVF et du TCF. Il se retira de la présidence en 1932. La FFSC comptait alors 51 sociétés. Il faut associer à cette période Gaston Clément et Gaston Chotin, discrets mais qui se manifestèrent pour défendre fermement la Fédération quand il le fallut, et Georges Grillot qui donna une âme à la revue fédérale, mensuel qui fut un ciment d'une grande utilité. | |
FFSC : Fédération française des sociétés de cyclotourisme
TCF : Touring club de France
UVF : Union vélocipédique de France