Notre Semaine Fédérale 2011

Publié le par Cahors CycloTourisme

73ème Semaine Fédérale de Cyclotourisme de FLERS (Orne)

 

Photo G.F. Semaine Fédérale FlersBien peu de cadurciens pour cette superbe semaine, et c’est bien dommage tant la convivialité fait partie de cette fête annuelle du vélo. Nous étions 13.000 à « effeuiller » au jour le jour la «marguerite» que formait les circuits tracés autour de la charmante cité normande de Flers. Hébergés par nos amis lotois « Cyclos Randonneurs Flâneurs » , chers à Michel Ponchet, nous avons concilié avec bonheur, le plaisir de la randonnée à vélo et de la gastronomie ! Il faut dire que le cèpe ne pousse pas qu’en Quercy, et c’est presque tous les jours que les sacoches de chacun s’emplissaient de ce champignon très prisé chez nous (sans doute, un peu moins en terre normande). Préparé avec soin par nos épouses, le roi cèpe était de tous les menus du soir ! avec coulant à flot, Bière, Cidre et Poiré local. Sacrées soirées de franche rigolade. Enfin pas tout à fait, car après les agapes, chacun faisait son plan de route pour le lendemain, les chasseurs de BPF et BCN de leur côté, et nous-mêmes à la recherche du circuit le plus touristique.

 

ACTE I : Les beaux jours.

 

Dimanche 31 juillet : Les Balcons de la Baie.

 

Après une approche d’une trentaine de kilomètres, c’est vers la baie du Mont Saint-Michel quePhoto G.F. Semaine Fédérale Flers nous allons nous diriger (un dessert iodé en guise d’entrée). Suivant les traces du grand circuit, c’est à Avranches (ville haut-perchée) que nous avons une première vue sur le célèbre Mont ; va suivre une magnifique boucle qui va nous conduire vers des points de vue extraordinaires sur la baie : Saint-Jean–Le-Thomas, Cérolles, Genêts, Marcey-les-Grèves. Un spectacle à couper le souffle avant de retrouver les hauteurs d’Avranches et sa célèbre Place Patton (hommage au Général Américain qui en juin 1944 a délivré la ville de l’occupant). Le chemin du retour par la Vallée de Sée, que nous quitterons ensuite pour nous diriger vers Isigny-le-Buat, (lieu ou se trouve notre voiture) sur des reliefs qui laissent augurer d’une semaine très sportive.

 

Lundi 1er août : Contes et légendes au Pays de Lancelot.


Aujourd’hui, les circuits de retour passant devant la porte de notre gite, nous allons partir de celui-ci et rejoindre le parcours un peu plus bas, à La Ferrière-Aux-Etangs. Ce village sur lequel est situé notre hébergement a un passé livré aux Contes et Légendes (c’est ici que la légende de Lancelot du Lac s’est écrite). Egalement, la prospérité de la commune durant des siècles (et ce jusqu’en 1970) était liée à l’exploitation du fer. Des vestiges de ce passé industriel sont toujours visibles à quelques encablures. Tout au long de la journée, nous allons traverser de magnifiques villes et villages : La Sauvagère (village fleuri), Bagnoles de l’Orne (la richissime ville thermale avec ses splendides maisons de maîtres), Saint-Michel-des-Andaines (et son prieuré), La Ferté-Macé, Carrouges (et son magnifique château, lieu d’accueil pour nous), et bien d’autres splendeurs. Au retour, nous aurons le plaisir de voir passer devant notre porte (en spectateur) les milliers de participants à cette Semaine Fédérale. Au passage, nous aurons le plaisir d’offrir un « rafraichissement » à certains cyclos bien connus : Francis et Bernard, les figeacois, Daniel, notre valeureux cadurcien, Michel et Marie-Agnès Bergé, Françoise et Jacques Fau et bien d’autres…

 

Mardi 2 août : Châteaux et Haras.

 

Au travers du bocage, nous découvrons une région très riche en magnifiques châteaux (Tourailles, Menil-Jean, Mesnil-Glaise, Ranes, Serans…et bien d’autres), mais surtout une terre dédiée au cheval avec des haras très connus comme à Ménil-Jean et surtout celui très célèbre du Pin. Nous aurons le plaisir, de déjeuner dans le cadre somptueux du parc du Château de Ranes, sis dans un remarquable écrin de verdure. Le retour se fera pour un dernier arrêt par Briouze et son marais protégé, par de petites routes calmes, bordées de prairie ou paissent de très beaux chevaux.

 

Mercredi 3 août : Au cœur de la Suisse Normande.

 

Tout au long de la randonnée du jour, nous allons découvrir une ambiance « montagnarde ». Cela n’est pas un vain mot tant la traversée de cette contrée est éprouvante, même pour les cyclos entraînés que nous sommes. Après une approche facile vers Condé-sur-Noireau, nous affrontons les rudes hauteurs dominant les méandres de l’Orne, avec face à nous des escarpements qui nous rappellent ceux de notre vallée du Lot. Nous allons sans cesse, monter et descendre, tout en traversant des villages aux maisons de schiste, avec des visions surprenantes sur cette Suisse Normande. La présence de parapentistes faisant le grand saut du haut des crêtes, la lointaine vue sur l’horizon, la profonde vallée de l’Orne à Clécy, les nombreux promontoires rocheux et falaises, tout cela montre la difficulté de notre tache. Mais quel régal pour nos yeux ! Quel plaisir de « cycler » dans cette vallée de l’Orne, bien à l’ombre, avec de plus de magnifiques villages, tel Pont d’Ouilly et ses nombreuses auberges et guinguettes. Nous quitterons ce magnifique décor, pour nous « hisser » vers Falaise et son impressionnante forteresse dédiée à Guillaume le Conquérant. Le retour ne sera pas de tout repos, car ponctué de sévères raidillons, mais toujours aussi plaisant par la beauté des villages traversés, tel La Carneille.

 

ACTE II : Un temps de « chien ».

 

Le jeudi est traditionnellement une journée plus « cool », seulement ponctuée par unPhoto G.F. Semaine Fédérale Flers pique-nique gigantesque. La cité médiévale de Domfront situé à une trentaine de kilomètres de Flers avait fait les choses en grand (des spectacles médiévaux étaient prévus), mais malheureusement le temps a fortement perturbé le déroulement de la journée. Pour ce qui nous concerne, nous avons « zappé » cette journée pour nous consacrer à la découverte de hauts lieux normands. Notre première visite sera le Mont Saint-Michel, parcouru sous le déluge au milieu d’une foule immense. Pour retrouver le calme, nous allons doucement traverser les « polders » de la baie, éberlués par les immensités consacrées à la culture des poireaux. Ensuite, nous continuerons notre route vers la charmante cité de Cancale, très connue pour la qualité de sa culture ostréicole. En ce lieu, nous ferons provision d’huitres, qui accompagnerons les cèpes farcis du dîner. Pour finir, nous ferons un petit détour par Saint-Malo, promettant un jour de revenir en ce lieu, avant de rentrer au bercail.

 

Vendredi 5 août : Les vergers du Bocage.

 

Aujourd’hui notre circuit nous fait découvrir la multitude de vergers et produits divers du bocage. Pas seulement, car celui-ci est parsemée ici ou là de magnifiques manoirs, notamment du côté de Domfront, avec le plus souvent un joli étang arboré. C’est le pays du « poiré », pétillant breuvage élaboré à partir de la fermentation du jus de poire, mais aussi du Calvados, si prisé pour le « trou normand ». (Aujourd’hui, nous ferons « abstinence », la conduite de nos « montures » l’exigeant). Nous sillonnerons « la route du Poiré » en passant par Saint-Fraimbault, Mantilly, bien jolis villages. A Barenton, le musée de la Pomme et du Cidre est une invite à parfaire notre « bagage gustatif », mais pour les mêmes raisons de sobriété, nous ferons l’impasse. Sur la route du retour, toujours sous la pluie, nous ferons un détour par le site géologique sauvage de La Fosse d’Arthour. Moment inoubliable, car nous allons devoir franchir une tranchée de près d’un kilomètre, qui nous offre un spectacle surréaliste d’une longue cohorte de cyclistes allant « pédibus » pataugeant dans la boue de ce long boyau inhospitalier. A sa sortie, nous devrons démonter nos roues pour extraire la boue qui boque le bon fonctionnement de celles-ci. Un valeureux « cyclo », descendu dans la rivière quelques mètres en contrebas, de l’eau jusqu’au genoux, offre ses services pour remplir des bidons qui vont servir à « décharger » quelques montures trop « crottées ». En ce lieu, nous ne lirons pas la légende tragique du roi Arthur et sa Guenièvre emporté par les eaux, pressés que nous sommes de trouver des lieux plus cléments. Nous ferons une visite rapide par Lonlay-L’abbaye, haut lieu de la fabrication du sablé, avant de rentrer rapidement pour un nettoyage en règle de nos machines.

 

Samedi 6 août : Les Gorges de la Vire.

 

Pour ce dernier jour encore humide, le bocage, indissociable des « montagnes normandes » nousPhoto G.F. Semaine Fédérale Flers attend, relief difficile certes, mais compensé par de beaux paysages ou le vert domine, et où l’habitat fait de granit est particulièrement séduisant. L’arrivée à Vire, sous un torrent de pluie restera inoubliable, car précédé du franchissement durant cinq kilomètres d’une « bien nommée » voie verte. C’est « crottés » jusqu’au haut du corps que nous allons faire une halte dans la cité de l’Andouille, au pied du seul monument resté debout après la bataille du 6 juin 1944. Ici, la couleur bleutée du granit donne une couleur époustouflante à la ville entièrement reconstruite après guerre. La suite ne sera qu’un long chemin à travers hameaux, et fermes isolées, dans une campagne enjolivée par les nombreuses pommeraies, au pied desquelles paissent les innombrables troupeaux de vaches normandes aux taches brunes. Le retour à Saint-Cormier-des-Landes par la route du matin se fait dans ce même décor d’un vert éclatant. Notre voiture nous y attend, mais vu notre état et celui de nos machines, il est impératif de trouver un point d’eau avant de nous installer dans celle-ci. Un W.C. public fera l’affaire, mais nous devrons nous contenter d’un seul robinet de lavabo, accessible qu’avec l’aide d’un bidon de faible volume. En multipliant l’opération maintes fois, nous serons plus présentables, et nos machines seront acceptées dans l’auto. Notre semaine fédérale s’achève ainsi, car le lendemain (avec le retour du beau temps) pour le défilé en ville, nous ne serons que spectateur.

 

Epilogue :

 

Photo G.F. Semaine Fédérale FlersCe fut une semaine pleine ou la beauté des paysages, des villages traversés, fort bien décorés pour l’occasion, la gentillesse des normands, la convivialité sans faille de tous les participants, montre tout l’intérêt de cette manifestation. Encore une fois, nous avons vérifié qu’il n’est pas de province française qui ne mérite le détour. L’an prochain, Niort et les Deux-Sèvres nous accueilleront pour sans aucun doute encore un grand moment. Encore un grand merci à la bande des « Cyclos randonneurs flâneurs », les deux Michel, Guy et leurs épouses qui nous ont permis de passer ces quelques jours dans une ambiance formidable, dans l’amitié et la bonne humeur.

 

Rolande et Guy Faure.

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D
<br /> <br /> Merci à vous deux d'avoir retracer à merveille cette semaine fédérale qui malgré quelques passages pluvieux restera un bon souvenir.<br /> <br /> <br /> Ah, que les cèpes et les produits du Quercy étaient bons autour d'une table très conviviale.<br /> <br /> <br /> Daniel<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Excuse-moi Rolande, je n'avais remarqué que tu étais co-auteur de l'article.<br /> Mercià toi.<br /> Joseph<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci Guy pour ce beau reportage sur cette semaine fédérale.<br /> Sur la deuxième photo, j'ai remarqué les cyclos de Bazouges (53) (maillots rouges, cuissards jaunes)<br /> Amitiés<br /> Joseph<br /> <br /> <br /> <br />
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