Au lever, le soleil brille déjà dans le ciel, mais les paysages couverts de givre laissent à penser que la nuit à été bien froide. Mais au royaume des « cyclos », on ne manque pas de courage, et c’est ainsi que nous voilà, Daniel Arnaudet et moi-même « embarqués » dans le minibus pour représenter notre club à la journée d’ouverture du CODEP à Linac. Bien au chaud, nous traversons les causses quercynois blanchis par les fortes gelées (dans la nuit les températures sont descendues ici jusqu’à moins 9 degrés !), avant de « filer » vers des lieux plus cléments. Enfin, c’est ce que nous espérons ! En effet, la longue montée vers le château de Puy Launay et l’arrivée à Linac nous laissent à penser que nous allons trouver des conditions plus favorables. Plus de traces de gelées effectivement, mais dès la sortie du minibus, nous comprenons que nous aurons à faire avec un vent glacial. Heureusement, nous sommes « royalement » accueillis par les dynamiques » linacois » autour d’un « breuvage » bien chaud, accompagné de délicieux gâteaux préparés par les « cyclotes » du club (on est si bien là que l’on en oublierait presque le but de notre venue !). |
Courageusement, nous sortons nos montures et «emmitouflés» comme si nous étions au pôle nord, lentement nous entamons la courte descente qui va nous permettre de gommer les 200 mètres de dénivelé qui nous séparent de la rivière «Célé». Les doigts transis, nous allons longer celle-ci, face au vent du nord qui nous «glace» jusqu’à Bagnac, puis Maurs-la-Jolie (surnommé la Nice du Cantal, sans toutefois la mer et les mimosas), avant d’entamer dans la châtaigneraie une longue «croisade» qui finira par nous conduire au lac du Tolerme à Sénaillac-Latronquière. Un parcours que ne «renieraient» en aucun cas nos solides montagnards du club, qui pour nous fut en cette froide matinée un menu difficile à digérer. | | Photo: Marie-Agnès Bergé |
Par de superbes petites routes dans la forêt, nous allons gravir une multitude de grimpettes (et raidards) qui nous conduiront vers de beaux villages du « Ségala ». Quézac d’abord (lieu de pèlerinage où ma dévote mère m’avait confié dans ma jeunesse à la vierge du coin. Je dois avouer aujourd’hui, que peut-être j’ai droit encore à sa divine protection), puis, Saint-Hilaire, Bessonnies (et son superbe petit château aujourd’hui gite d’étape avec dit-on ses chambres secrètes, mais qui fut à l’époque napoléonienne le refuge du maréchal Ney), La Bastide du Haut-Mont, point haut de notre département, Sénaillac (après voir franchi le col du Pas des Aubiniés) et enfin l’arrivée sur les berges du Lac du Tolerme. |
Au compteur 49 kilomètres, mais 1030 m de « dénivelé » positif répartis sur la seule portion finale de 35 kilomètres! Bien au chaud dans le cadre du restaurant du Lac, entourés de nos amis figeacois, nous aurons droit à un « succulent » repas « poule farcie » qui nous fera oublier les efforts de la matinée. Le retour vers Linac par Latronquière, Lauresses, Saint-Cirgues, ne sera ainsi qu’une formalité.Nous étions une cinquantaine de cyclos venus de tout le département (ainsi que quelques autres dont le représentant de la ligue Georges Golse) à faire cette ouverture, qui s’est conclue après les discours d’usage, autour du pot de l’amitié. Finalement, une magnifique journée, dans un cadre de rêve avec des organisateurs aux petits soins pour nous. Bravo au Club Cyclotouriste Linacois. Guy Faure | | Photo: Michel Larinier |