Séjour Club à Saint-Geniez d'Olt
Après une bonne expérience en 2011 dans le massif des Pyrénées, l’ami René avait choisi de nous emmener vers les « alpages » de l’Aubrac. Aidé en cela, par Odile et Guy, les locaux du club, ce sont de magnifiques randonnées qui attendent les « cyclos » et les marcheurs. Rejoints, par Serge et Dédé, c’est finalement 23 membres proches du club qui se retrouvent ici (tiens, j’oubliais, Gribouille le beau canidé marnhacois). Le point de départ ne nous « dépaysera » pas totalement. Nous laissons une rivière Lot calme et paisible à Cahors, pour la retrouver plus en amont, aux eaux plus claires et plus vivantes. Saint-Geniez d’Olt, magnifique village de 2000 âmes, aux toits de Lauzes et d’ardoises, nous accueille dans sa profonde vallée, et dans le cadre enchanteur du camping « Marmotel » aux prestations « haut de gamme ». |
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Lundi 17 septembre :
En ce premier jour, après un court voyage, une partie d’entre nous se retrouvera autour d’un déjeuner qui permettra de « peaufiner » les derniers détails du séjour. L’après midi est consacrée par une petite boucle de 65 kilomètres vers la Lozère pour une première mise en jambe (façon de parler car le dénivelé atteint tout de même près de 900 mètres).Il est vrai que Saint-Geniez est niché dans une vallée profonde qui oblige obligatoirement à une escalade « musclée » pour en sortir. Les marcheuses et marcheurs resteront dans la vallée, en profitant pour visiter le village, et se rendre dans le tout proche bourg de Sainte-Eulalie-d’Olt, véritable « musée de plein air », tant l’architecture de son habitat laisse sans voix. |
Au retour, nous nous retrouvons tous, pour échanger les premières impressions qui augurent d’un agréable séjour. Le dîner pris, chacun va retrouver le confort des chalets, pour un repos réparateur.
Mardi 18 septembre :
Aujourd’hui les randonnées vont nous conduire sur le plateau de l’Aubrac par le Col de Bonnecombe (107 kilomètres avec un dénivelé approchant les 2000 mètres). La météo étant peu sûre, une discussion s’engage pour savoir s’il est raisonnable de s’aventurer sur le plateau ! Guy, peu convaincu arrive en tenue civile ! Gageons, qu’à la fin de la journée, il va regretter son choix ! Certains proposent d’inverser les circuits du jour et ceux du lendemain ; d’autres pensent que cela déséquilibrerait la bonne organisation du séjour. Après quelques « conciliabules », il est décidé de prendre le risque, et de se diriger vers l’Aubrac. Au terme de la journée, personne ne le regrettera, tant le temps a été clément avec nous. Heureusement, pour certains d’ailleurs, partisans de ne rien changer, à qui il avait été promis quelques gages, en cas de journée « maussade ».Après quelques kilomètres assez faciles (malgré la montée permettant de s’éloigner du village), une très longue "escalade" va nous conduire par Les Hermeaux, vers le Col de Bonnecombe. Chacun « grimpe » à son rythme, les plus « costauds » prenant les devants, et attendant patiemment au sommet, et dans la bonne humeur, les moins performants. Tout au long du séjour, cet « état d’esprit » sera de mise. |
Après une photo souvenir au col, et ensuite une très longue traversée du plateau « aubracien », nous retrouverons les marcheurs un peu avant Nasbinals, pour un repas pique-nique préparé par les sympathiques gérants de « Marmotel ». Les marcheurs, enchantés de leur périple vers la cascade Deroc, nous attendent pour partager ce moment de convivialité.
| Le lieu est guère engageant, et le commerce voisin prévenu, fermé. Avec un peu « d’audace », nous allons « squatter » les tables de celui-ci. Bon, cet épisode de la journée n’est, certes pas très glorieux, mais nous sommes confortement installés. Cela nous vaudra quelques remontrances, mais pour faire « amende honorable », nous attendrons l’ouverture pour réparer la « faute » en laissant quelques « picaillons » à la boutique. |
Le retour se fait par Nasbinals, puis le Col d’Aubrac, et la très longue descente par Prades d’Aubrac qui nous amènera dans la vallée du Lot, après avoir longé le lac de barrage de Castenau-Lassouts.
Le repas ce soir « gargantuesque », se fera autour de l’aligot local, avec le « cérémonial » obligatoire avant d’être dégusté. Ce « reconstituant » met tout le monde de bonne humeur et quelques « ritonites aigues (allez donc savoir d’où vient se terme, le Larousse ne donnant pas la définition) montent dans l’atmosphère feutrée du restaurant (sans doute, les effets du rosé…)
Mercredi 19 septembre :
La visite d’une coutellerie artisanale, et le « bagout » du guide, viendra conforter ce fait sans doute inéluctable, tant les anciens n’avaient pas cru utile de « breveter » le label « Laguiole; néanmoins, nous apprécierons particulièrement de connaître les différentes phases de fabrication de ce célèbre accessoire. Au retour, un solide repas bienvenu nous attend, car le lendemain sera pour nous une journée fort difficile
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Jeudi 20 septembre :
Patrick, pour tromper l’attente, s’est permis un long bain dans les eaux du lac, qui de l’avis général, ne doit pas dépasser les 15 degrés. Le soleil étant présent, il pourra se sécher convenablement, avant de s’élancer, sur les routes du retour.
Celles-ci vont marquer les esprits, tant les très longues pentes irrégulières, à travers des paysages de fermes et de bocages, vont user nos mollets. Harassés de fatigue, c’est avec soulagement que nous atteindrons Saint-Martin de Lenne pour une descente « grisante » vers Saint-Geniez d’Olt.
Nos hôtes vont encore nous surprendre, en mettant « les petits plats dans les grands », et nous servir un excellent dîner agrémenté du « Pounti » local.
Vendredi 21 septembre :
Le dernier repas pris ensemble, chacun regagnera son logis et ses activités habituelles, la tête (et les jambes) pleins de bons souvenirs. |
Un grand merci à René, Odile et Guy pour l’organisation sans faille de ce séjour, ainsi qu’à José, le chauffeur du minibus qui a conduit avec sa bonne humeur légendaire les marcheurs vers les sites choisis pour « randonner ".
Texte : Guy Faure
Photos : Fabienne Mangin, Patrick Duc et Guy Faure voir l'album photos