Essai d'un voyage itinérant en autonomie -14 &15 Avril 2012
Madame, inscrite sur le voyage des féminines, je n’allais pas « me morfondre » dans mon coin. Aussi, ai-je répondu à l’offre des « cyclos randonneurs flâneurs » qui de leur côté, avaient prévu de se rendre à l’opposé de ces dames. Mais quelle affaire ! Comment s’organiser pour être autonome pendant deux jours ! Comment adapter mon coursier ! Autant de questions que je me posais. Bien heureusement, Claude D. aussi du voyage, ayant une petite expérience de la chose, la solution est bien vite venu. Pour deux jours, on fera avec le minimum. Reste la météo incertaine qui oblige à prendre quelques précautions. L’utilisation de poches poubelles réglera le problème, et imperméabilisera mon chargement.
Le samedi matin, rendez-vous donc au Complexe de Cabessut, lieu de départ du voyage des féminines de Midi-Pyrénées. Les C.R.F. sont déjà là avec leurs superbes randonneuses lourdement chargées ! Mon fidèle « destrier » même alourdi fait pâle figure devant ses « bêtes » taillées pour la randonnée au long cours.
Le temps étant clément, sans pluie, mais assez froid, les
imperméables nous accompagneront néanmoins durant ces deux jours. Un long cheminement nous amènera le long de la vallée du Lot par des voies peu fréquentées (notamment à partir de Touzac et pratiquement jusqu’à Penne d’Agenais). Pour moi, plus habitué à une allure sportive, cette pratique est « insolite ». Toutefois, je dois reconnaître qu’il n’y a pas d’égal en matière de convivialité. Faire la route en toute tranquillité, prendre le temps de flâner et partager un repas tiré du sac accompagné d’un bon cru local, est un vrai bonheur.
Cela n’empêche pas que parfois « traîner » nos lourdes montures n’est pas de tout repos. Je connaissais bien les montées de Saint-Cirq-Lapopie, Domme, mais pas Penne d’Agenais. Ce fut pour tous un moment éprouvant tant les pourcentages sont sévères et la montée bien longue…et quand vous apprenez que votre gîte n’est pas dans le village, et qu’en définitive, il fallait rester au pied, cela vous met un coup au moral. Néanmoins, le site est magnifique, et il eut été dommage de ne pas lui rendre visite.
Notre hébergement était vraiment exceptionnel, et le civet de sanglier préparé par nos hôtes succulent (enfin, pour qui aime la « sauvagine »).
Une bonne nuit réparatrice, un ciel clément, permettront un retour serein vers Cahors, où nous rejoindrons nos épouses, elles aussi de retour de leur voyage itinérant.
En définitive, un tel voyage, même court, est vraiment délassant ; chacun va à son rythme, sans souci de performance, faisant "fi" de la moyenne, portant toujours attention à ses amis voyageurs, et où règnent avant tout l’amitié et la convivialité.
Merci à mes compagnons pour cette première expérience. Qui sait, l’âge venant, peut-être remettrais-je le « couvert »?. En tous cas, ce fut deux journées vraiment sympathiques.
Guy Faure
Photos : Michel Ponchet